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Le journal intime d'Ephémère
27) J'aurais aimé te dire adieu mais tu ne m'en as pas laissé le temps
Ma vie reposait sur 4 piliers importants, c'est à dire 4 personnes en qui j'avais une totale confiance et en qui j'avais le plus besoin. Mon père, ma mère, ma grand mère et une vieille femme de mon village que je considérais comme ma seconde grand mère. Hier soir, cette personne est décédée et je suis toujours sous le choc. Cette dame était âgée de 79 ans. Nous n'avions qu'un très très faible lien de parenté mais l'affection que l'on éprouvait l'une pour l'autre était immense. Elle était ma seconde grand mère. On parlait de tout, je lui tenais compagnie, je parlais avec elle, je l'aimais vraiment énormément. Jusqu'à ce que je rentre au lycée, j'allais au moins une fois par semaine chez elle. Mais depuis l'année dernière j'y allais un peu moins souvent. Par manque de temps. L'année dernière, son état de santé s'est très vite dégradé. L'âge était là. Elle n'avait plus 20 ans. En octobre dernier, elle a été admise d'urgence à l'hôpital. A ce moment là, nous avions cru qu'elle passerait de l'autre côté. Mais non, elle a tenu le coup et elle a réussi à retrouver la santé. Elle même nous avait dit : je reviens de loin. Ces dernières semaines, son état s'est à nouveau aggravé mais elle n'est pas allée à l'hôpital. Hier soir, à 21h30, le téléphone a sonné. Étant la seule personne éveillée dans la maison, je suis allée répondre et c'est à moi qu'on a annoncé la triste nouvelle. Je suis allée réveiller mes parents. J'ai donné le téléphone à ma mère et je me suis jetée dans les bras de mon père en pleurant. Je ne pouvais pas y croire. Non, ce n'était pas possible. Nous savions qu'elle allait mourir mais pas de là, à ce que ça se passe si rapidement. L'homme qui vivait à ses côtés nous a pourtant dit qu'elle n'allait pas plus mal que les autres jours. Personne ne s'attendait à la voir partir hier soir. Son coeur a lâché. Elle aura eu une belle mort. Et je n'ai même pas pu lui dire au revoir. J'ai eu énormément de mal à m'endormir. L'enterrement aura lieu mercredi après midi. C'est à ce moment là, que je me rendrais compte qu'elle est vraiment décédée car je suis encore sous le choc. Ca fait mal. Ca fait très mal. Je ne peux toujours pas y croire. Et pourtant, je devrais tôt ou tard me faire une raison. Aujourd'hui je me lance à corps perdu dans le travail. Je révise, je révise, je révise encore et toujours pour mon bac français. C'est le seul moyen pour que je ne pense pas à ce qui s'est passé. Il faut que je pense à autre chose. Je mange énormément pour ne pas déprimer, je mange pour ne pas pleurer, je mange pour ne pas y penser. Et je m'en fous totalement. C'est dur mais la vie est comme ça. Tout le monde y passera un jour. J'essaie de me dire que c'est mieux comme ça, son état de santé ne s'aggravera plus. Elle est désormais libérée de ses souffrances. Elle aura eu une belle vie car elle était vraiment une femme admirable, forte, attachante, gentille, très gentille. J'ai d'énormes souvenirs qui me reviennent tout d'un coup et les larmes me montent aux yeux. L'enterrement sera extrêmement dur pour moi et ma famille. J'aurais aimé te dire adieu, mais tu ne m'en as pas laissé le temps. Ecrit par Ephemere, le Samedi 31 Mai 2003, 13:37 dans la rubrique "Au jour le jour".
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