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Le journal intime d'Ephémère
21) Quand serais-je enfin libérée de toute cette rage et de toute cette colère ?

Le week end s'était à peu près bien passé jusqu'à maintenant. J'avais fait de gros efforts pour parler le plus possible avec mes parents pour qu'ils voient que je faisais de mon mieux pour guérir. Mais voilà. Lorsque je fais des efforts, il y a toujours un évènement qui me perturbe et qui fait que je m'enferme à nouveau dans ce mutisme.

Ce soir, c'est ma mère qui m'a fait replongé dans mon silence glacial. Il y a une chose que je n'ai jamais osé avouer sur ce journal car je sais que le jour où je dirais ce secret qui me pèse tant, je l'aurais enfin accepté au plus profond de moi. Je n'ai toujours pas envie d'accepter cette réalité mais il y a un moment où je ne peux plus faire comme si de rien n'était. Il faut que je parle malgré moi.

Ma mère est alcoolique. Ce mot... ce mot que je hais tant... voilà, je l'ai enfin écrit. J'ai découvert qu'elle buvait il y a environ 3 ans et à en croire ma grand mère, ça fait un très long moment qu'elle boit. Ce soir elle est à nouveau saoul. J'ai envie de hurler après elle, j'ai envie de lui jeter à la figure tout le mal qu'elle me fait à moi et à mon père. J'ai envie qu'elle souffre autant que moi je souffre. Mais je n'ai pas le courage. Alors je garde tout pour moi. Je fais comme si je ne voyais rien. J'ai essayé de parler avec elle de sa maladie mais elle m'a jeté à la figure que c'était de ma faute. Que voulez-vous que je fasse contre ça ?

Je n'en peux plus. Elle n'accepte pas mon aide. Elle n'accepte pas notre aide. Le fait que j'aille aussi mal n'est pas entièrement de sa faute mais elle a une grande part de responsabilité dans ce qui m'arrive. Je vais peut être vous paraître méchante mais je n'éprouve que du dégoût quand je la regarde. Elle me dégoûte. J'ai honte. Je suis consciente que c'est ma mère, celle qui m'a mise au monde mais si elle savait le mal qu'elle me fait subir. Elle peut se garder tous ces "mais tu sais bien que je t'aime ma chérie". Je ne veux plus entendre ça. Je sais qu'elle a besoin d'aide et de soutien mais si elle ne veut pas s'en sortir, moi je ne peux plus rien pour elle.

Où est-il passait cet amour qui lie une mère à sa fille ? Où est donc passait cette complicité ? Je n'en ai jamais vu la couleur pourtant j'aurais tellement être proche d'elle. Faire les magasins avec elle. Parler de tout avec elle. Mais non. Je n'y ai pas eu droit. Il est temps aujourd'hui que j'avoue une chose. Je crois bien que je n'ai plus d'amour pour elle. A moins que cet amour soit entièrement caché par la colère. Je ne sais plus.

D'un autre côté, il y a mon père. Il essaie encore de ma cacher la situation... pourtant il sait très bien que je sais tout et que je vois tout ce qui se passe. Mais que voulez-vous ? Il fait tout pour me protéger. Il ne veut pas que je souffre. Que ferais-je sans lui ? Mon père... Ma grand mère... C'est elle qui a pris le rôle de ma mère. Au plus profond de moi, je sais que c'est elle ma vraie mère. Celle qui m'a élevé, celle qui me console quand je vais mal, celle qui me comprend, celle qui me conseille. Celle que j'aime le plus tout simplement. mais le jour où elle ne sera plus là. Que deviendrais-je ce jour-là ?

J'ai envie de pleurer. Je le ferais ce soir dans mon lit. Quand personne ne verra. Quand personne ne m'entendra. Aurais-je un jour le courage de faire éclater toute cette rage qui se cache au plus profond de moi et qui m'empêche de vivre ?

Si seulement tout avait été différent... Si seulement ma mère n'avait pas été alcoolique... Si seulement j'avais eu un autre caractère... Si seulement je parlais au lieu de m'enfermer dans un silence qui dur des semaines et des semaines... c'est bien connu... Avec de Si, on refait le monde...

Ecrit par Ephemere, le Dimanche 18 Mai 2003, 19:49 dans la rubrique "Au jour le jour".


Commentaires :

  Lindsay
18-05-03
à 20:21

Je sais que c'est dur...

Je vis à peu près la même situation que toi, sauf que c'est mon père qui est alcoolique...

Je le sais depuis 2 ans, à peu près...

Moi aussi, j'ai essayé de lui en parler, de l'aider, mais il refuse d'accepter sa maladie... oui, je trouve que c'est une vraie maladie! Il dit que c'est pas parce qu'il aime bien boire un coup de temps en temps que ça fait de lui un alcoolique... Si seulement c'était de temps en temps, mais c'est tous les jours.
La première chose qu'il fait en rentrant du travail, c'est s'ouvrir une bouteille de bière... avant même de me dire bonjour! Au début, ça me faisait très mal, mais j'ai fini par l'accepter...

De toutes façons, je ne l'aime pas, mon père... Aussi loin que je me souvienne, je ne l'ai jamais aimé. Il ne m'a jamais serré dans ses bras comme le font tous les pères, il ne m'a jamais dit 'je t'aime'... Heureusement qu'il y a ma mère dans les moments difficiles...

Mais même avec ma mère, j'ai du mal à parler... J'ai peur de ce qu'elle va me dire, je crois qu'en fait j'ai peur de la décevoir... Si elle connaissait tous mes problèmes, si elle savait vraiment ce qui se passe dans ma tête, elle serait très déçue, c'est sûr...

En tous cas, si tu veux en parler, je suis là. Comme j'ai vécu à peu près la même situation, je pourrai peut-être t'aider. J'essaierai, en tous cas...

Courage...


  Ephemere
18-05-03
à 20:31

Re: Je sais que c'est dur...

Pourquoi tu dis que ta mère serait déçue si elle savit tout ce qu'il se passe dans ta tête ? Je suis sûre que tu te trompes. Une mère s'est fait pour aider, pour comprendre, pour consoler. Tu as du mal à lui parler... je sais ce que c'est. Moi c'est avec mon père que j'ai du mal à parler. D'ailleurs j'ai dû mal à parler avec tout le monde. Je sais que les conseils sont tjs plus facile à donner aux autres qu'à soi même mais... parle avec ta mère. Ou bien parle avec ta meilleure amie, Alexandra. J'ai lu que tu étais très proche d'elle... tu as de la chance d'avoir une amie comme elle... Moi aussi j'ai une amie mais elle a sa vie... sa famille... son copain... elle est heureuse et malgré toute l'aide qu'elle veut me procurer, elle ne saura jamais ce que je vis.

Si jamais j'éprouve le besoin de parler de ce problème; c'est à toi que je m'adresserais en premier.

Bisous


  Anonyme
20-05-03
à 17:21

Re: Re: Je sais que c'est dur...

Bonjour,

J'ai 27 ans et je sors d'une histoire de coeur un peu compliquée qui a duré 4 ans.
Je viens de quitter mon compagnon, mon appartement et ma vie d'avant à cause de l'alcool.
Il était alcoolique et je pensais que notre amour pourrait le sauver mais malheureusement pour lui ce ne fut pas le cas.
Je me suis sentie souvent trahie face au pouvoir de cette fichue bouteille de whisky ou de vin...
L'alcoolisme est une vraie faiblesse qui malheureusement est difficile à combattre.
Il ne sert à rien de se voiler la face et de ne pas montrer qu'on a compris. Je pense que tu devrais en parler à ton père et que ,vous devriez à deux la convaincre de voir quelqu'un, de se faire aider par l'extérieur.
La cellule familiale et amicale ne suffit pas à combattre un mal être qui est souvent l'origine de l'alcoolisme ou de la drogue.
Aujourd'hui encore je me demande ce que je pourrais faire pour l'aider mais je pense que je ne peux plus rien faire. C'est douloureux mais malheureusement, celà relève de la psychiatrie et je ne peux passer ma vie à supporter ce que supporte ton papa et à faire supporter cela à des enfants potentiels.
Il en est hors de question.
Je te souhaite plein de courage.

M.

  Ephemere
20-05-03
à 20:46

Re: Re: Re: Je sais que c'est dur...

Merci de ton commentaire et de ton témoignage. Ca ne devait pas être facile de raconter cela ici. J'admire ton courage.

En parler avec mon père ? Ce serait la meilleure des solutions... quand je serais prète à parler... pas avant...

Je ne sais plus quoi faire. Je suis entièrement perdue... Si seulement je pouvais fuir cette vie rien qu'une semaine... rien que quelques heures... Fuir la réalité.

J'espère que tu te sortiras de cette douloureuse histoire...

Prend soin de toi... bon courage...


  Lili-la-tigresse
18-05-03
à 21:18

mmmh pour parer au plus pressé : t'adresser a ta grand mere comme a ta mere, si tu ne peux pas parler a la maison, empechee par le climat ambiant, parle a ta grand mere... on ne choisit pas ses interlocuteurs préférés, contrairement a ce que les parents aiment nous faire croire...

on parle a qui nous tente ( moi c'etait la maman d'une copine), on parle a qui est disponible surtout...vraiment disponible.

parler a ton pere, juste pour lui dire d'arreter de cacher, qu'a deux on est plus forts, pour lutter contre la maladie de ta maman...

l'alcoolisme c'est une maladie, une vraie... ca se combat à tous les niveaux : famille, amis, entourage professionnel, et individuel...

Bas-toi... mais pas contre des choses extérieures.

c'est difficile a entendre et difficile a expliquer mais... tes problemes sont tes problemes, les promblemes de tes parents sont les problemes de tes parents. les uns influent sur les autres... mais toi tu te charge d'abord de tes problemes... c'est le meilleur moyen d'aider ta mere...

charité bien ordonnée...

courage et oublie pas : il y a tjs une solution, c'est juste que de temps en temps nous sommes des aveugles volontaires.

Une aveugle volontaire qui assume( pas trop)


  Ephemere
20-05-03
à 20:56

Re:

Parler à ma grand mère, je le fais souvent sauf qu'elle ne comprend pas tout et qu'elel n'arrive pas à me procurer l'aide et le soutien dont j'ai besoin.

Tu dis que mes problèmes sont mes problèmes... Mais ils sont liés à ceux de ma mère. Je ne dis pas que tout est de sa faute mais elle tient une grande part de responsabilité dans ce qui m'arrive... A chaque fois qu'elle boit... je suis à "ramasser à la petite cuillère". Sauf qu'à la fin je me ramasse toute seule. Sans l'aide de personne. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais ce n'est pas grave.

Peut être que je me trompe mais pour l'instant j'ai l'impression que je ne peux pas m'en sortir tant qu'elle ne fait pas d'efforts de son côté. Tout se brouille dans ma tête... Je ne sais pas d'où vient exactement mon mal être... je ne sais pas...

Il y a toujours une solution... Il faut du temps pour la trouver... à moins que je ne cherche pas du bon côté... Peut être que le fait de rester seule en ce moment, et de ne plus voir mes amis n'est pas une bonne idée. Peut être que se sont eux qui vont m'aider à trouver cette fameuse solution... je ne sais pas... pour l'instant il me semble que la solitude est la meilleure des solutions.


  Lili-la-tigresse
24-05-03
à 17:38

Re: Re:

personne peut savoir à ta place... si tu pense que  c'est une solution alors fais le!

surtout que parfois la solution a laquelle on pense est la meilleure! meme si les autres ne sont pas toujours d'accord.

Je suis et reste persuadée que la mieux placee pour savoir ce qu'il nous faut c'est nous. Et si la solitude te convient, surtout ne la jette pas. Je ne sais pas ce que tu y trouve, ce que tu y recherche, mais quand tu la decris elle semble essentielle.

Pour ce qui est de l'appartenance des problemes, ce que j'essayais maladroitement d'exprimer c'est que ( attention jme lance) : si tu attends que ta maman aille mieux pour aller mieux, vous ne vous en sortirez jamais. D'apres ce que tu decris, vous etes dans un cercle vicieux ou chacune fait souffrir l'autre et rejette la faute sur l'autre... Si chacune attend que l'autre fasse le pas, c'est parti pour la gloire. Ce que j'essaye de dire c'est que meme si ( et c'est normal) tes problemes sont lies a ceux de ta mere, les seuls sur lesquel tu as une action directe sont les tiens ( de problemes).

Si tu commence chercher une solution pour toi, par effet de ricochet, ca va avoir une incidence sur ceux de ta maman. et les choses vont commencer a bouger... Je sais pas dans quel sens mais je pense que n'importe quelle initiative a le mérite d'etre louable.

Donc "tes problemes sont tes problemes" ca voulait surtout dire, aide toi ca aidera ta maman. Meme si tu as besoin d'elle pour certaines avancees, il y a certainement des choses que tu peux faire pour toi sans son aide ( p-e avec celle de kk'un d'autre...) .

L'idéal serait evidemment que ca debloque la communication entre vous mais on est pas censé atteindre un ideal tout de suite !

Enfin jme mele beaucoup de ski me regarde pas et apres tout je ne suis personne pour m'en meler comme ca.

Courage :)


  Ephemere
24-05-03
à 20:13

Re: Re: Re:

Si je parle de mes problèmes sur ce joueb c'est que je cherche plus ou moins de l'aide. Tu as dis ce que tu pensais et après réfléxion je pense que tu n'as pas tout à fait tord. Maintenant j'attend mon premier rendez vous chez le psy sans 3 semaines... J'y verrais peut être plus clair après. Tu dis que tu te mèle de ce qui ne te regarde pas mais ça me fait du bien quand quelqu'un m'ouvre les yeux comme ça. Merci.

  Lan
25-05-03
à 14:02

Re: Re: Re: Re:

3 semaines d'attente pour un rendez-vous chez le psy ? O_o

Mouarf.. C'est ridicule oO

  Ephemere
25-05-03
à 20:23

Re: Re: Re: Re: Re:

oui 3 semaines et encore j'ai eu de la chance car j'avais essayé de prendre rendez-vous chez 2 autres psy et là je devais attendre jusqu'en septembre. Même si 3 semaines c'est pas génial c'est mieux que 3 mois...

  Lili-la-tigresse
25-05-03
à 15:42

Re: Re: Re: Re:

c'est deja hyper ( et je mesure mes mots) bien que tu aies pris rdv chez le psy! je souhaite que ca se passe le mieux possible. :)

  Ephemere
25-05-03
à 20:24

Re: Re: Re: Re: Re:

Merci... Moi aussi j'espère que ça va bien se passer et qu'il pourra vraiment m'aider.

  Lili-la-tigresse
25-05-03
à 22:03

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

y a pas de raisons :) de toute facon si on considére que meme si vous accrochez pas, il peut te servir à en trouver avec qui tu accroche, y a pas moyen que ca se passe mal :)

  Baptiste
01-08-04
à 22:40

Je te comprends

Bonjour,

J'ai 34 ans. Je suis la mere de trois enfants que j'adore. J'ai fait des etudes universitaires et je ne suis pas moche. Mon premier enfant a dix ans, le deuxieme 6 et demi et le troisieme, 1 an et 10 jours aujourd'hui. Je suis alcoolique et abstinente. J'ai toujours bu mon verre entre amis, quelques camphrees les week-ends et l'apero du vendredi a midi qui se terminait par plusieurs bouteilles jusqu'au vendredi soir... jusqu'a la fin de l'annee 2003, cela pendant presque quatre ans. Ensuite, tout a ete tres vite en 2004 : accident de la route, tentative de suicide, hospitalisation, coupure totale d'avec mes parents. J'ai pris conscience de la gravite de ma situation en mars de cette annee. J'ai ensuite commence a faire du reiki et a frequenter les A.A. Je suis desormais abstinente et fiere de l'etre. Mais je resterais toujours malade de l'alcool, ce qui veut dire qu'un seul verre pourrait a nouveau me replonger dans des etats coleriques, depressifs et abandonniques.

J'ai lu ton temoignage avec beaucoup de tristesse. L'alcool engendre de la colere et de la honte non seulement pour ceux qui boivent, mais aussi pour leur entourage. Les gens qui boivent et qui ne s'arretent plus de boire se meprisent eux-memes, ils se detestent, comme leur entourage les deteste. Mais ils se meprisent aussi eux-memes, comme le fait leur entourage. Et enfin, ils se font aussi souffrir, autant qu'ils font souffrir les autres.

Je voudrais vraiment que tu saches que l'alcoolisme est une maladie, certains en sont atteints, d'autres pas. J'entends par la que certaines personnes peuvent boire un ou deux verres tous les jours sans avoir besoin de plus. Tandis que certaines personnes, une fois qu'elles ont bu un verre, ont besoin du deuxieme, du troisieme, du quatrieme, du cinquieme, jusqu'au 15eme, tout ca pour se retrouver dans un etat de depression totale. Ces personnes la, ont la maladie de l'alcoolisme. Une goutte d'alcool leur suffira pour qu'elles n'arrivent plus a controler leur consommation. OK, le premier verre c'est de leur faute, mais les suivants deviennent aussi subtils que l'est une drogue. Cela sans qu'elles aient besoin de consommer tous les jours.
Tant que la personne qui a un probleme avec l'alcool (un lien affectif) ne veut pas admettre et comprendre sa maladie, elle ne pourra pas s'en sortir. Ce n'est pas qu'une question de volonte. Dis-moi : pour quelle raison une personne alcoolique ne boirait-elle pas si de toute maniere tout va mal dans sa vie, qu'elle se deteste, que tout lui est completement egal et qu'elle n'a qu'une envie c'est de se tirer une balle dans la tete pour que ce cauchemar se termine enfin ?

J'ai connu le mepris des gens ("vas te faire soigner si tu as un probleme", "arrete de boire", "quand tu bois, t'es un monstre", "arrete tes conneries", etc.). J'ai toujours cru que je ne valais rien et que la vie ne valait pas la peine d'etre vecue. Evidemment, plus on boit et plus on se deteste et plus les autres nous detestent.

Un jour que j'avais une furieuse envie de boire a 9heures du matin, j'ai appele les AA (alcooliques anonymes) et j'ai pleure au telephone pendant une bonne heure, en expliquant mon sentiment de honte, de culpabilite face a mes responsabilites de mere, mes soucis financiers, les humeurs de mon conjoint... Lorsque je me suis retrouvee autour de la table avec 23 AA, membres assidus du jeudi apres-midi, j'ai ecoute attentivement leur temoignage. Tous ont souffert comme moi, beaucoup ont fait des tentatives de suicide, certains ont le cancer ou une cyrrhose. Tous ont consomme l'alcool avec une frenesie inhumaine. Et peu sont stupides.

Les alcooliques ne sont pas compris par les gens non atteints de cette maladie. Les alcooliques doivent renoncer au premier verre.

Ta maman t'aime, j'en suis sure, de tout son coeur. Mais seuls les alcooliques abstinents pourront aider ta maman. Ta maman a honte d'elle-meme, elle se rend compte de la souffrance qu'elle t'impose, mais je suis sure qu'elle souffre encore plus elle-meme.

Il faut vraiment qu'elle essaie au moins de telephoner aux AA, qu'elle participe a ces discussions hebdomadaires, qu'elle vide son sac plein et qu'elle detache ses vieilles casseroles qui trainent derriere elle depuis si longtemps.

C'est sobre qu'on commence a voir, a aimer et a s'aimer.

Mais la sobriete ne vient que jour apres jour. Les promesses de "j'arrete de boire pour toujours" ou "j'arrete de boire pour mes enfants, pour mon mari, pour mon travail, pour... etc." ne valent rien. On arrete de boire pour soi d'abord parce qu'on a decide d'arreter de se punir, de se faire du mal a soi-meme. Et ensuite, les autres nous aiment parce qu'on s'aime. Il n'y a pas d'autre processus.

Une amie

  Anonyme
16-09-04
à 15:19

Bat toi pour elle